mardi, septembre 12, 2006

Mur végétal d'Avignon et Pont Valentré de Cahors



Le Mur Végétal des Halles d’Avignon semble en pleine forme en cette fin d’été. Il a été implanté à l’automne 2005, a subi l’hiver, puis a démarré vraiment au printemps. C’est une création du botaniste tropical bien connu Patrick Blanc ( “ Etre plante à l’ombre des forêts tropicales”) qui a oeuvré aussi au Musée des Arts Premiers du Quai Branly.

De nombreuses variétés différentes ont été plantées sur un feutre où circule un liquide nutritif et il est amusant pour le botaniste jardinier de tenter des déterminations à la jumelle. Certaines sont encore fleuries, certaines sont disparues, mais alors elles sont remplacées par des mousses. Patrick Blanc maitrise bien les couleurs, les architectures et les textures végétales qu’il combine astucieusement. L’ensemble est fort réussi et attire le photographe. Rien à dire. C'est beau et original.

Mais si le botaniste reprend le dessus, il s’aperçoit que des espèces venues d’ailleurs se sont invitées sans scrupule et partagent le festin d’eau et de sels minéraux : ce sont bien sûr les espèces que l’on peut rencontrer dans les terrains voisins: des Conyza de Sumatra, le Peuplier blanc des bords du Rhône , des Epilobes en fruits, et l’inévitable Buddleia du père David bien fleuri dans sa première année de vie. En effet, le mur végétal reçoit toutes les semences volantes apportées par le mistral.


Le Buddleia de David, l'arbre aux papillons, le même que nous avions photographié également fleuri, Dimanche, bien au sec, en plein cagnard, sur le mur externe du Pont Valentré à Cahors.

Formidable plasticité écologique des plantes dites invasives .