Réunion de la CDCFS ce 27 Avril après midi pour préparer la campagne de chasse 2007-2008.
Devant l'administration préfectorale et l'Office national de la Chasse et de la Faune sauvage, je suis donc , nain parmi les géants, le seul représentant d'une association de protection de la nature, à côté de l'influente Fédération Départementale des Chasseurs, de représentants de la profession agricole et des forestiers.Nous sommes réunis pour donner des avis pour gérer au mieux, avec nos pauvres ressources humaines, pour un an, une petite part du milieu naturel du département: face à cette nature imprévisible parfois, toujours complexe, il faut permettre aux hommes de s'épanouir à la fois dans leurs activités professionnelles (agriculteurs, forestiers), dans leurs occupations traditionnelles et leurs loisirs (chasseurs, observateurs naturalistes, randonneurs, touristes etc..) en essayant tout de même de conserver la ressource.
Culture du compromis nécessaire et obligatoire.
Le
sanglier reste un probléme; manifestement c'est un amateur de maïs, et comme dans le Sud Ouest, on est très maïs, notre animal a de quoi s'occuper. Ce qui ne doit pas déplaire aux chasseurs, mais chagrine, et on les comprend, les agriculteurs. C'est l'occasion de m'étonner gentiment d'avoir découvert récemment à l'orée d'un bois
un petit champ de maïs ( je sais reconnaitre le maïs puisque je suis botaniste) non récolté à l'automne sur le territoire d'une commune situé dans une zone à probléme; réponse indignée des agriculteurs
"ce maïs ne reléve pas de l'agriculture"; réponse furtive d'un chasseur "
ce maïs a du être planté pour les palombes".Si j'ai bien compris (mais je ne suis qu'un modeste botaniste observateur d'une nature qui doit rester raisonnablement biodiversifiée ), le sanglier doit apprendre à ne pas manger le maïs des palombes et se rabattre comme les humains sur la nourriture bio. C'est d'ailleurs ce qu'il semble faire actuellement en cette période "no maïs" où nous observons un peu partout des traces de fouissage à la recherche des tubercules, racines charnues, petites larves et autres ressources alimentaires habituelles précieuses.
Vous me croirez si vous voulez, mais ce salopard d'animal ose aussi s'attaquer aux tubercules d'Orchidées; ainsi, près de Graudène, il m'a saboté une population de rosettes que je surveillais avec attention depuis quinze jours. Mais que font donc les chasseurs ?
Libellés : botanique, chasse, orchidées, paysage, sanglier