lundi, avril 30, 2007

Les habitués du coin.

Au fur et à mesure des floraisons successives, dans mon jardin, ils se pointent à la soupe de nectar ou de pollen.

Un peu comme certains députés en ce moment: (;-)))




Comme chaque année, lorsque la Glycine fleurit, une escadrille de Xylocopa violacea, l'Abeille charpentière, débarque et sonorise la terrasse.




Le Clairon des Abeilles, Trichodes apiarius

"Quaerens quem devoret", sur la trace de quelque Hyménoptère butineur égaré dans un Iris, voici le Clairon des Abeilles, un redoutable prédateur.




Sur une fleur d'Iris, Oxythyrea funesta : noir, piqueté de blanc, le Drap mortuaire, ou Cétoine grise.




Malgré son nom un peu spécial, à caractère funébre, Oxythyrea batifole souvent dans les étamines des églantines et n'hésite pas à partouzer gaillardement à trois ou quatre individus, parfois plus.

C' est vrai qu' Eros et Thanatos n'ont jamais été bien éloignés.

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samedi, avril 28, 2007

Drôle de salsifis


Une photo et trois définitions en copier-coller

Fasciation

n. f. XIXe siècle. Dérivé savant du latin fascia, « bande, bandelette ».BOT. Anomalie de certaines tiges qui se soudent pour former un faisceau unique.


Fasciation
nom féminin
(latin fascia, bande)

* Anomalie dans laquelle les tiges, les rameaux, les pétioles ou les pédoncules sont concrescents et forment une lame plus ou moins aplatie.



FASCIATION : Structure formant généralement des appendices nouveaux ou multipliant le nombre d'appendices existant à l'état normal.



Fascinante fasciation. Pourquoi cette attirance vers le monstrueux ?

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Un botaniste chez les chasseurs.




Réunion de la CDCFS ce 27 Avril après midi pour préparer la campagne de chasse 2007-2008.

Devant l'administration préfectorale et l'Office national de la Chasse et de la Faune sauvage, je suis donc , nain parmi les géants, le seul représentant d'une association de protection de la nature, à côté de l'influente Fédération Départementale des Chasseurs, de représentants de la profession agricole et des forestiers.

Nous sommes réunis pour donner des avis pour gérer au mieux, avec nos pauvres ressources humaines, pour un an, une petite part du milieu naturel du département: face à cette nature imprévisible parfois, toujours complexe, il faut permettre aux hommes de s'épanouir à la fois dans leurs activités professionnelles (agriculteurs, forestiers), dans leurs occupations traditionnelles et leurs loisirs (chasseurs, observateurs naturalistes, randonneurs, touristes etc..) en essayant tout de même de conserver la ressource.

Culture du compromis nécessaire et obligatoire.

Le sanglier reste un probléme; manifestement c'est un amateur de maïs, et comme dans le Sud Ouest, on est très maïs, notre animal a de quoi s'occuper. Ce qui ne doit pas déplaire aux chasseurs, mais chagrine, et on les comprend, les agriculteurs. C'est l'occasion de m'étonner gentiment d'avoir découvert récemment à l'orée d'un bois un petit champ de maïs ( je sais reconnaitre le maïs puisque je suis botaniste) non récolté à l'automne sur le territoire d'une commune situé dans une zone à probléme; réponse indignée des agriculteurs "ce maïs ne reléve pas de l'agriculture"; réponse furtive d'un chasseur "ce maïs a du être planté pour les palombes".

Si j'ai bien compris (mais je ne suis qu'un modeste botaniste observateur d'une nature qui doit rester raisonnablement biodiversifiée ), le sanglier doit apprendre à ne pas manger le maïs des palombes et se rabattre comme les humains sur la nourriture bio. C'est d'ailleurs ce qu'il semble faire actuellement en cette période "no maïs" où nous observons un peu partout des traces de fouissage à la recherche des tubercules, racines charnues, petites larves et autres ressources alimentaires habituelles précieuses.

Vous me croirez si vous voulez, mais ce salopard d'animal ose aussi s'attaquer aux tubercules d'Orchidées; ainsi, près de Graudène, il m'a saboté une population de rosettes que je surveillais avec attention depuis quinze jours. Mais que font donc les chasseurs ?

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jeudi, avril 26, 2007

Quand " le vivant enveloppe le mort".

Drôle de formule tout de même.

C'est le titre d'un paragraphe du chapitre "Le Christo des forêts ou l'Art de tout envelopper " dans l'ouvrage récent de Francis Hallé, Plaidoyer pour l'arbre, (édition Acte Sud).




En cherchant les Orchidées mâles, Orchis mascula, sous les chênes pubescents des alentours du gouffre de la Croze del Cat,sur la route de Catus à Thédirac, j'ai photographié cet arbre probablement victime d'un grave accident dans sa jeunesse et qui a survécu admirablement, illustrant ainsi parfaitement le texte de Francis Hallé.

En effet, les tissus vivants ont continué leur croissance en enveloppant comme d'habitude la partie morte du tronc, mais seulement sur la moitié de la circonférence, laissant bien visible cette structure morte rigide; celle ci est maintenant exposée à l'humidité, et donc susceptible d'être plus facilement victime des agressions des champignons et des insectes.

La partie terminale du tronc, bien visible, est entiérement morte.

Curieux mélange du mort et du vivant chez cet arbre qui semble par ailleurs continuer normalement sa croissance.

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mardi, avril 24, 2007

Petite entreprise de transports

Il fait soleil en ce moment

La température s'y prête.

On est plein d'énergie.

Pourquoi se gêner?

La survie de cette espèce de Coccinelle paraît bien assurée sur les Causses du Quercy.

Pour le plus grand malheur des Pucerons.

Transports amoureux et surproduction de dopamine, c'est sûr.

Moralité: en cet instant, elles semblent vraiment au paradis, nos bêtes à Bon Dieu .

Et l'objectif de Clément Menuet est passé par là au bon moment. Merci, l'artiste..

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lundi, avril 23, 2007

Autour d'un site préhistorique du causse de Limogne

Entre St Jean de Laur et Calvignac court la départementale 79; peu après avoir croisé la D 19 (Limogne à Cajarc), la route forme une fourche; entre les deux branches, un petit monument mégalithique à allure de courte allée couverte forme un léger relief, un petit tumulus environné d'arbustes au milieu d'une friche ancienne.








Paysage habituel du Causse de Limogne, cette friche séche et odorante de plantes vivaces ligneuses est dominée par les arbres et arbustes habituels, chênes pubescents, érables de Montpellier, cornouillers sanguins etc. A la fin de l'été, on y récoltera en fleur l'Hysope officinal, Hyssopus officinalis, Labiée joliment colorée de bleu.





Pour le moment, au milieu des armoises camphrées, Artemisia alba, une belle station d'une grande centaine d' orchidées mâles, Orchis mascula.





C'est aussi le moment de la pleine floraison de la Spirée du causse, la Spirée à feuilles de Millepertuis, Spiraea hypericifolia subsp. obovata, arbuste bas, original de la famille des Rosacées.

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dimanche, avril 22, 2007

Enfin fleuries.


On nous avait demandé de surveiller attentivement leur floraison; les Tulipes méridionales (Tulipa sylvestris subsp. australis) sont enfin fleuries dans la vallée de la Sagne.

Nous savions qu'elles s'épanouissaient plus tardivement que les Tulipes des bois ( Tulipa sylvestris subsp. sylvestris). Nous avions vu les dernières ouvertes, en pleine lumière, dans des prairies naturelles, autour de St Matré, dans le Quercy Blanc, il y a plus de deux semaines. Les Tulipes méridionales vivent plutôt dans des milieux rocheux, fragments de pelouses rocailleuses, en corniches, et pour cela on ne sera pas étonné de les rencontrer dans les Causses.

On aurait bien aimé que cette station de plante peu courante, idéalement située dans un endroit facilement accessible, à hauteur de regard, fasse l'objet d'un traitement différent de la photo, qu'un(e) artiste confirmé(e) par exemple, mette dans la représentation de la plante un peu de sa personnalité et de son talent. Il n'en sera rien: comme chaque année, notre plante de la Sagne ne sera l'objet que du regard averti, mais un peu sec, du botaniste causant latin.

Comme a dit le poète turc Necatî au 16° siècle:

"La tulipe avec la rose ne peut jamais converser,
La pauvre campagnarde sur le gazon reste esseulée."

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mercredi, avril 18, 2007

Il cherchait à se faire photographier




Pendant la ballade de ce Dimanche, ce Flambé a accompagné un moment notre petit groupe, puis il est venu tranquillement "se poser pour poser" à portée de l'objectif de mon fidéle petit compact très ordinaire qui m'accompagne ordinairement pour soulager ma mémoire.

Plus tard dans l'après midi, sur la butte du Calvaire de Villeséque, à plusieurs kilométres de là, une bonne dizaine de ces Iphiclides podalirius s'était manifestement donné rendez vous. Cette butte domine le paysage d'une bonne dizaine de mètres.

Ce comportement favoriserait les rencontres entre mâles et femelles pour le plus grand bien de l'espèce, un peu comme au siècle dernier, le petit bal du samedi soir pour nos grands parents.

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mardi, avril 17, 2007

C'est la période du démarrage des Chênes.

En face de la maison, un alignement de jeunes chênes pubescents.

Chaque arbre manifeste une certaine indépendance au moment de la feuillaison - floraison.




De gauche à droite, au niveau du poteau téléphonique, le chêne a conservé ses feuilles, séches et rousses de l'année précédente.

Au centre les petits chênes n'ont pu les garder; les feuilles anciennes sont tombées sous les assauts successifs du gel et du vent d'autan.

Quant au chêne de droite, le nouveau feuillage vient de sortir et il est fleuri.


Il est bien vert.





Les fleurs mâles en chatons sont bien visibles au milieu des jeunes feuilles tendres et vertes.

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dimanche, avril 15, 2007

Ophrys lutea et Helix pomatia

Vu ce matin dans la ZNIEFF de Bagat (46), en pleine lande à Genêt cendré et Staeheline




Nos deux beaux escargots de Bourgogne se donnent du bon temps auprès d'une Ophrys jaune parfaitement indifférente à leurs ébats.

C'est le printemps, tire lire lire.

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vendredi, avril 13, 2007

Cornicules.

Sur les landes à Genêt cendré du Quercy blanc, entre Sauzet et Bagat, de nombreux Genévriers, Juniperus communis, sous les deux formes, érigée et prostrée.




Sur cet individu prostré, une autre espèce de Gymnosporangium:

Gymnosporangium claviariae forme des sores en cornicules à base circulaire, de couleur orange de 10 à 12mm de long, souvent bifurqués .

Identifié grâce au précieux livre de P. Dauphin et J.Cl.Aniotsbehere "Les Galles de France", publié par la Société Linnéenne de Bordeaux en Juin 1993.

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mercredi, avril 11, 2007

Rencontre matinale




10 heures du matin, 12° à l'ombre en ce début d'avril un peu frileux.

Non loin du sentier jardinier qui longe la maison, sans se préoccuper plus que cela de mes allées et venues, bien exposée au soleil, une couleuvre verte et jaune , Coluber viridiflavus fait monter doucement sa température interne au milieu des feuilles de lierre, tout en me surveillant du coin de l'oeil.

Le début du printemps est toujours une période favorable pour ce type de rencontre.

Depuis des dizaines d'années le dessous de la terrasse, encombré de vieux bois et de cagettes est fréquenté régulièrement par des individus de cette espèce commune dans le secteur; ils y passent l'hiver à l'abri; ce serpent inoffensif nous est donc devenue familier et j'attends le jour où il se hasardera à pénétrer dans la maison par la porte ouverte. Nous l'avons déjà surpris en pleine forme, en train de chasser la limace dans la longue rangée de jardinières fleuries.

Sorcières.

En recherchant des orchidées dans des pelouses séches au dessus de l’église St André de Lavercantière, j’ai photographié la découverte du jour: un Genévrier commun, Juniperus communis parasité par un Champignon, un Gymnosporangium qui provoque la formation de renflements des rameaux, avec des anomalies de croissance développées en balais de sorcières.






Les nombreux balais de sorcière d' un Genévrier commun




Et en vue plus rapprochée



D’après les Galles de France de P. Dauphin et J.Cl. Aniotsbehere, il pourrait s’agir de Gymnosporangium gracile.


A vérifier