Waouh... ça a été un peu dur ce Mardi après midi...en Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage...
Un gros morceau à déguster lentement, page à page : le Schéma départemental de Gestion Cynégétique du Lot, 44 pages et cinq annexes.. présenté par la Fédération
Départementale des Chasseurs du Lot.
C'est le projet de Juin 2007, revu et corrigé après
la prestation des agriculteurs; il a perdu sa jolie présentation en couleurs, mais gagné quelques pages fermement organisées sur le sujet toujours inépuisable et fédérateur du sanglier lotois auprès duquel le Sanglier des Ardennes, cher aux Ch'tis n'est qu'un méprisable avorton.
Dans Faust, l'opéra bien connu de Gounod, le héros chante "le Veau d'or est toujours debout"; ici c'est le sanglier, toujours debout, qu'on cherche à abattre.
En abattre plus, de l'efficacité que diable... Donnons nous des moyens....
Dernier épisode soumis à la réflexion de notre docte assemblée: pour être plus efficace lors des battues à l'aide de chiens courants, on pourrait se déplacer d'un poste de tir matérialisé à un autre , en bagnole....en respectant la tradition du code de la route bien sûr, sur toutes les voies ouvertes à la circulation . c'est la dernière proposition, inédite et oh combien surprenante, de la chasse lotoise.Toutes mes idées anciennes sur la chasse, nourries de souvenir d'enfance solognots et de pose de collets à lapins à la fin de la guerre, (merci, Raboliot) s'effondrent alors...
J'ai aussi en tête des lectures anciennes : l'image du chasseur lotois, solitaire et méditatif, un peu poéte, dans la brume du matin, humant les odeurs balsamiques des plantes du Causse qu'il arpente, pedibus cum jambis...cher
Roger Pecheyrand, conseiller biologiste et chasseur de bécasse, qui écrivait si joliment dans le
Quercy Recherche tout frais imprimé, lors de mon arrivée dans le Lot dans les étés 70, alors que le sanglier était vraiment rare et le chevreuil presque inexistant. Je me régalais alors de vos articles.
Eh bien mon cher botaniste, il va falloir sérieusement actualiser et changer tout cela :
le chasseur de sanglier lotois se modernise; silhouette active à la mode, casquette rouge sur la tête, il a son téléphone portable dans la poche dont, c'est promis, c'est juré, il ne peut pas se servir, et il envoie fiérement des vapeurs de diesel odorantes au nez et à la barbe de tous les piafs du coin qui le regardent passer médusés....tout en faisant du 9o à l'heure, pas plus, c'est vrai, sur toute voie ouverte à la circulation, y compris les chemins blancs, écrasant fiérement les touffes de saponaires de Montpellier qui ont osé rechercher un peu de sécheresse pour fleurir sur notre castine lotoise..Bref... comme on me l'a affirmé et répété pendant cette séance, le chasseur de sanglier moderne se doit d'être toujours efficace, motorisé et communicant ...et il réclame vigoureusement des autorisations ....
Suspense administratif...
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