jeudi, mai 14, 2009

Le Monde: numéro 19 999

La journée d'un lecteur retraité

ou

"De Plantu à Planète".

La factrice arrive vers 11 heures 30 et dépose le numéro du jour dans la boîte.

Coup d'oeil rituel, obligatoire et sourire vers le regard de Plantu.

Il y a quelques années à la FNAC d'Avignon, marqueur en main, il nous avait expliqué en petit comité la conception, le matin, d'un (ou plusieurs ) dessins; il avait connaissance du succés probable de l'un d'entre eux par l'intensité des rires qui accompagnaient sa découverte par les membres de la rédaction.

Depuis quelque temps, je file de suite vers la rubrique Planète qui me permet de replacer la Bouriane et ses problémes environnementaux dans un espace plus large, la région, la France, l'Europe, la Terre: l"irruption de Gaïa"(Isabelle Stengers) en Bouriane en quelque sorte.

Ainsi aujourd'hui je lis que La France crée un mécanisme financier destiné à compenser les dommages causés à l'environnement avec une déclaration de Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie:

" Il n'est pas question de créer un marché de la nature, mais si nous voulons la protéger, IL FAUT MONTRER QUE SA DESTRUCTION A UN COUT."

Et un exemple inattendu: on va essayer de restaurer le coussoul de la Crau.
sur 357 hectares de vergers industriels abandonnés, plantés en le détruisant, sur ce milieu steppique exceptionnel.

Thierry Dutoit, conseiller scientifique de l'opération et professeur à l'Université d'Avignon prévient:

" Les opérations de restauration sont d'une grande complexité. La science en est à ses balbutiements."

Alors je me prends à rêver: qu'est ce qu'on pourrait restaurer chez nous ?

Quelque zone humide , quelque tourbière de sphaigne asséchées inconsidérément au profit de quelque culture ou pâturage maintenant abandonnés?

Quelque pelouse séche sur calcaire transformée par enrésinement en petit bois rachitique?

Allez , chiche, on va prendre son temps, tout son temps: on va "restaurer" de grands vieux arbres creux à demi morts qui pourront héberger des Chauves Souris, des Pique-prunes et autres bestioles.

Comment ? C'est trop long ...! Ah ça c'est sûr, mais il ne fallait pas les détruire.

On réfléchit, tout de même, avant de couper un vieil arbre "inutile" .


2 Comments:

Blogger Dutoit said...

Bonjour,

Très bonnes remarques, la restauration écologique face à ses limites et incertitudes de devra jamais constituer un alibi à la destruction des espaces naturels.

Thierry Dutoit

samedi, juillet 25, 2009 6:04:00 PM  
Blogger Jean Pierre J. said...

Bonsoir,

Merci de votre passage et de votre témoignage expert qui nous encourage à rester vigilant et réactif dans notre veille quotidienne.

JPJ.
Lot Nature

samedi, juillet 25, 2009 8:59:00 PM  

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